Ramdas
La vision du monde de Swami Ramdas (1884–1963), est profondément mystique, universelle et centrée sur l’amour et la présence de Dieu dans toute la création. Elle repose sur l'expérience directe de Dieu comme tout, en tout et au-delà de tout, révélée par sa pratique intense du japa, par la confiance absolue, et par la vie de renoncement et d'abandon joyeux.
1. Le monde comme manifestation de Dieu
« Le monde est la forme visible du Seigneur. Il n’y a rien d’autre que Lui. »
Pour Ramdas, tout est Dieu : chaque être, chaque objet, chaque événement est une expression de Dieu (Ram).
Le monde n’est pas à rejeter mais à adorer — non pour s’y attacher, mais pour y reconnaître la Présence divine partout.
2. Unité de toute existence
« Il n’y a ni toi, ni moi, ni eux : tout est Ram. »
Le moi individuel est une illusion ; seul le Soi, la Conscience divine impersonnelle mais aimante, est réel.
Cette non-dualité vécue avec amour (différente du jnani sec) est au cœur de sa perception.
3. L’amour comme loi universelle
« Aime tous, sers tous, vois Dieu en tous. »
Le monde est une danse de l’Amour divin. Aimer sans condition, c’est adorer Dieu.
Servir les autres, c’est servir Dieu dans les autres.
4. Le monde comme école divine
« Tout ce que tu vis est donné par Ram pour te transformer. »
La vie terrestre est une école de purification, d’abandon, d’éveil.
Les épreuves ne sont pas des obstacles, mais des instruments de Dieu pour briser l’ego et révéler l’Unité.
5. Le monde comme jeu divin (līlā)
« Ram joue à travers tous les noms et toutes les formes. »
Swami Ramdas voit le monde comme un jeu joyeux du Divin.
L’être libéré n’est plus affecté : il participe au jeu avec amour et liberté, sans attachement.
6. But de la vie Réaliser Dieu partout, s’unir à Lui par l’amour et le service
« Pour Ramdas, il n’y a que Dieu. Il n’y a ni bien ni mal, ni joie ni peine, ni gain ni perte — tout est Lui. »
« Le monde est Ram sous mille formes. Quand Ramdas voit un arbre, un chien, une pierre, il s’incline : car c’est Ram. »
« Le vrai renoncement n’est pas quitter le monde, mais voir Dieu en tout. »