Ecole de sophrologie évolutive

Harmonie

Nous recherchons tous l'Harmonie,

déjà par la santé du corps

et par le bien-être psychologique

Mais aussi dans la qualité d'une musique

ou la beauté d'un jardin.

Nous sommes continuellement en quête d'harmonie

dans notre besoin de justice

comme dans notre vie relationnelle.

 

 

(MAÂT, la déesse égyptienne de l'Harmonie Universelle)

 

Déjà le nombre était pour Platon le plus haut degré de la Connaissance, l'essence de l'harmonie cosmique et de l'harmonie intérieure, et “les Anciens s'accordent à attribuer à Pythagore la théorie suivant laquelle tout dans l'Univers est réglé par les nombres, ou même est nombre.” Dans le Discours Sacré que cite Jamblique, il est écrit : “Tout est arrangé par les nombres. ”

“Pythagore appelait ses disciples des mathématiciens parce que son enseignement supérieur commençait par la doctrine des nombres. Mais cette mathématique sacrée, ou science des principes, était à la fois plus transcendante et plus vivante que la mathématique profane, seule connue de nos savants et de nos philosophes. Le NOMBRE n'y était pas considéré comme une quantité abstraite, mais comme la vertu intrinsèque et active de l'UN suprême, de Dieu, source de l'harmonie universelle. La science des nombres était celle des forces vivantes, des facultés divines en action dans les mondes et dans l'homme, dans le macrocosme et dans le microcosme...

 

Chez les pythagoriciens, le Nombre est donc souverain. Par leurs recherches, ils ont doté les mathématiques d’un fondement scientifique. Ainsi, leurs travaux sur les nombres pairs et impairs, les nombres premiers et carrés ont eu une importance fondamentale dans la théorie des nombres. Le concept de nombre devient pour eux le principe ultime de toute proportion, ordre et harmonie dans l’univers. Le monde visible est l’expression des nombres et des relations entre les nombres, qui recèlent de l’essence réelle de l’existence : « tout est nombre », « les nombres sont l’élément de toute chose », « le monde entier n’est qu’harmonie et arithmétique ». 

Pythagore fonda un système musical lié à ses travaux mathématiques et à la conception cosmologique d’une harmonie universelle. Tout le Moyen-Âge se référa à l’harmonie pythagoricienne, qui a pour fondement les quatre principaux intervalles consonants que sont : l’unisson, l’octave, la quinte et la quarte. 

 

L'art est la voie royale de l'invisible. L'art véritable ordonne le chaos. Il en fait un cosmos.
Pythagore est le premier qui a donné le nom de cosmos à l'enveloppe de l'univers en raison de l'organisation qui s'y voit et sa philosophie des nombres constituait la partie secrète de son enseignement réservé à ses seuls disciples. Pour lui, le nombre est la clef de l'univers et l'analogie résulte d'une structure d'ordre: la divine proportion qu’ exprime un nombre, le nombre d'or.
Ce nombre ne relève pas de l'arithmétique car il ne vise pas à énumérer ni à dénombrer, mais à dévoiler une structure du cosmos. La science des nombres est celle des forces vivantes, des facultés divines en action dans le monde et dans l'homme, dans le microcosme et dans le macrocosme.
L'un. L'unité première symbolise et manifeste à la fois l'esprit incrée, l'indivisible, le non-manifeste, l'inchangeable caché sous le multiple. L'homme ne connaît que les choses de ce monde où le fini se combine avec l'infini mais il y a entre lui et les choses de ce monde, une harmonie, un rapport, un principe commun.
Ce principe lui est donné par l'un qui lui confère avec son essence, sa mesure et son intelligibilité. Il est la mesure commune entre le sujet et l'objet, la raison par laquelle l'âme participe à la raison première de l'un.

Pythagore avait appris des égyptiens et des chaldéens ce qui touche aux nombres et aux spéculations astronomiques. La métaphysique de son temps s'articulait autour de la notion de cosmos de nombres et d'harmonie. Cette harmonie qui est à la fois dans le monde et dans l'homme et dans leurs éventuelles relations.
Les grecs n’employaient pas de chiffres pour représenter les nombres. Ils utilisaient les lettres de leur alphabet. Ce sont les chiffres arabes et le système décimal que nous utilisons aujourd'hui qui nous ont fait oublier la distinction entre la philosophie des nombres et les techniques arithmétiques.
Pour les pythagoriens, l'un représentait la notion d'identité, d'unité, d'égalité, de concorde et de sympathie dans le monde. Le deux, la discrimination, l'inégalité, l'idée de l'autre. La vie résultait d'une dialectique entre le même et l'autre, d'un échange constant entre les forces de sympathie et les forces de dissolution.
Pythagore mit également au point la notion de médéité qui en musique, permet l'accord. Accorder, c'est remplir l'intervalle entre deux termes, deux êtres ou deux choses. La médéité fait naître la proportion et cela s'applique à tous les arts, aussi bien à l'architecture qu 'à la musique. Pythagore a aussi découvert la tétraktys, qui est la suite des quatre premiers nombres 1-2-3-4, considérés à la fois comme ensemble et comme suite, une progression harmonique dont les rapports représentent les accords musicaux essentiels.

 

Pythagore a mis en évidence les rapports étroits qui unissent la musique et le nombre, rapports que l'on peut résumer aujourd'hui sous le terme de "fréquence". Et, pour Pythagore, des nombres "harmonieux" entre eux donnent des sons harmonieux entre eux.


 Tout commence avec Pythagore


L'inexistence des mathématiques musicales avant l'époque de Pythagore, du moins en Occident, n'a jamais empêché personne de jouer de la musique : un roseau percé de trous, une corde tendue pincée à différentes hauteurs, et aussi le chant, les boîtes sur lesquelles on peut battre des rythmes... tout cela existait déjà bien avant les chiffres.

Mais Pythagore fut celui qui relia le nombre à la musique, qui lança l'idée que le fait que deux sons joués ensemble, simultanément ou l'un après l'autre, donnent une impression harmonieuse pouvait s'"expliquer mathématiquement", ou plutôt, que musique et nombre étaient intimement liés et que les lois de l'harmonie de l'un se reflétaient dans l'autre. Et vice versa.

Ses remarques très justes, confirmées par les sciences acoustiques, n'ont malheureusement jamais été comprises ni employées intelligemment en Occident. Au système des "tierces successives" (on expliquait qu'un accord était harmonieux "parce que" il était composé de plusieurs tierces successives), a priori élégant mais qui ne repose sur aucune base acoustique, a succédé l'"atonal", en complet désaccord avec notre système physiologique de perception auditive, ou la recherche du hasard en musique, ce qui nous ramène au "son", puisque ce qui différencie le "son" de la "musique", c'est une notion de cohérence ou d'ordre, sans laquelle l'humain est perdu : le "cosmos" contre le "chaos", ou le geste créateur divin contre le "tohu-bohu", invivable parce qu'impensable.

Seuls les Arabes ont poursuivi les travaux de Pythagore, relayés, entre autres, par Aristote, ce qui a fait de leurs bases musicales (les "maqam", que l'on traduit de manière un peu simpliste par "modes", faute de mieux) les plus raffinées du monde.


 

Pour Pythagore, l'univers chante et l'homme chante aussi. Il est comme une note de l'immense symphonie cosmique. Seulement, il ne le sait pas parce qu’il n'est qu'un éclat de lumière tombé dans la matière, aliéné à cette matière.
Nos églises romanes comme les cathédrales, comme les temples grecs ou égyptiens, chantent. Dans tous ces édifices, la pierre chante, en toute beauté, avec gravité et harmonie.
Ce sont de véritables symphonies de pierres que les hommes de tous temps ont construites et tous ces monuments répètent, condensent et incarnent toujours le récit de la création du monde. Entrer dans un temple, c’est se mettre en relation avec l'univers, c’est à dire avec la totalité symbolique de la vie, transcendance incluse et c’est le nombre d'or qui inscrit le sacré dans la pierre et la fait chanter.


Le chant de Dieu, celui du monde, sont des chants d'amour. L'homme ne les entend qu’en découvrant la parcelle divine qui l'habite. Découvrir cette vibration musicale que l'on porte en soi comme une blessure, c’est se réaliser.


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